Retour sur la journée régionale "Covoiturage et autopartage : comment renforcer les usages partagés des véhicules ?" du 20 février 2025 à Clermont-Ferrand
Journée organisée par la cellule régionale France Mobilités Auvergne-Rhône-Alpes
Organisée par la cellule régionale France Mobilités en Auvergne-Rhône-Alpes (ADEME, Cerema, DREAL, Banque des Territoires, ANCT, Région Auvergne-Rhône-Alpes), la journée "Covoiturage et autopartage : comment renforcer les usages partagés des véhicules ?" s'est déroulée le 20 février 2025 à l'Institut d’Auvergne-Rhône-Alpes du Développement des Territoires à Clermont-Ferrand. L'événement a rassemblé plus d'une centaine de personnes.
L'objectif principal de cette journée était de renforcer la dynamique régionale en faveur de l'autopartage et du covoiturage, en mettant l'accent sur le partage d'expériences locales. Près d'une trentaine d'intervenants (représentants de collectivités locales, d'associations, d'employeurs ou d'acteurs économiques proposant des solutions de mobilités) ont présenté des exemples concrets : services d'autopartage en boucle, entre particuliers ou en entreprise, lignes de covoiturage, dispositifs d'incitations financières à la pratique du covoiturage, covoiturage solidaires, autostop organisé, aménagement d'aires de covoiturage...
L'autopartage et le covoiturage : éléments de contexte
En introduction de la journée, Géraldine BONNET du Cerema a présenté les actions de la cellule régionale France Mobilités en Auvergne-Rhône-Alpes. Mises en place depuis 2019 dans chacune des régions, les cellules régionales France Mobilités accompagnent le déploiement de services de mobilité dans les territoires peu denses : territoires ruraux, villes petites et moyennes, espaces périurbains des agglomérations. En Auvergne-Rhône-Alpes, la cellule regroupe l'ADEME, le Cerema, la Banque des Territoires, l'ANCT, la DREAL et la Région. Elle intervient en soutien des projets de mobilités des collectivités des territoires peu denses, pour capitaliser les connaissances sur les projets locaux et pour animer l'écosystème régional sur ces sujets.
Représentante de la Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités, Héloïse GEORGEAULT est revenue sur les principales mesures du plan national covoiturage au quotidien, qui vise à atteindre 3 millions de trajets covoiturés par jour en 2027, contre moins de 1 million en 2022. Pour y parvenir, le plan national prévoit plusieurs mesures phares : un soutien de l'état au covoitureurs en complément de l'aide des collectivités, une prime de 100 € pour les primo-conducteurs ou encore la mobilisation du Fonds Vert pour soutenir les projets des collectivités. Deux ans après son lancement, le plan a favorisé la structuration des politiques locales de covoiturage : aménagement d'aires de covoiturage, mise en place de campagnes d'incitations financières, aménagement de voies réservées au covoiturage, création de nouvelles lignes de covoiturage… Le nombre de trajets réalisés en covoiturage par les plateformes à ainsi été multiplié par 2.4, pour atteindre 900 000 trajets par mois. Pour poursuivre cette dynamique, le Fonds Vert est relancé en 2025, avec notamment le maintien de la mesure consacrée au développement du covoiturage.
Pour la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, Antoine GOUPIL a souligné que le Fonds Vert avait déjà permis de financer de nombreux projets de covoiturage en région, particulièrement en Savoie, Haute-Savoie, dans l'Ain ou le Rhône. Au total, ce sont près de 40 campagnes d'incitations financières qui ont ainsi été financées, ainsi que l'aménagement d'aires de covoiturage, la création de lignes de covoiturage, la réalisation d'études amont... Enfin, il a évoqué la COP régionale, qui vise à identifier des leviers d’action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et protéger la biodiversité. Dans ce cadre, la feuille de route 2030 de la COP Auvergne-Rhône-Alpes prévoit le développement d’infrastructures dédiées à l’autopartage et au covoiturage, en parfaite adéquation avec les thématiques de la journée.
Séquence 1 : autopartage et covoiturage : quels rôles pour les employeurs ?
Faut-il des services spécifiques pour les déplacements vers le travail ?
Comment mettre en autopartage les véhicules d’un employeur ?
Comment inciter les employés à partager leurs trajets ?
En introduction de cette séquence, Héloïse GEORGEAULT, représentante de la Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités, a présenté le Forfait Mobilités Durables (FMD). Ce dispositif permet aux employeurs de prendre en charge les frais de transport personnels de leurs salariés pour leurs trajets domicile-travail, à condition qu'ils utilisent des moyens de transport alternatifs tels que le covoiturage, l'autopartage ou le vélo. Selon le Baromètre du FMD de 2024, près de 30 % des employeurs ont mis en place ce dispositif, avec un montant maximum moyen de 420 € par salarié.
Les interventions suivantes ont montré comment les collectivités peuvent encourager l'usage des modes de transport partagés pour les déplacements domicile-travail. La Région Auvergne-Rhône-Alpes propose la plateforme de covoiturage MOV’ICI pour faciliter la mise en relation entre conducteurs et passagers. Représentant respectivement Mobicoop et l'association Covoiturage Auvergne, prestataires de la Région, Lise CHAGOT et Serge RONDEPIERRE ont précisé que MOV'ICI est mise à disposition gratuitement pour les collectivités locales et les employeurs, et est sans frais de commission pour les usagers. 350 communautés de covoiturage regroupent les habitants d'un territoire ou les salariés d'une entreprise ou d'un groupe d'entreprises. Des outils de communication et d’animation personnalisables sont disponibles pour promouvoir le covoiturage, et une animation terrain est assurée pour chaque communauté afin d'accompagner les salariés dans ce changement de comportement.
Honorine KELLER a détaillé les services de mobilité mis en place par la Communauté d’agglomération de Privas Centre Ardèche, sous la marque T'CAP. Le service d’autopartage en boucle T'CAP d'autopartager, soutenu par l'AMI TENMOD et opéré par CLEM, propose trois véhicules électriques en libre-service depuis 2021. Ce sont près de 400 réservations qui ont été réalisées en 2024. Le dispositif d'autopartage entre particuliers, déployé depuis 2024 avec l’opérateur CARTAGE, connaît des résultats plus modestes avec une trentaine de demandeurs. Depuis 2023, l'agglomération propose également une incitation financière au covoiturage T'CAP de covoiturer, soutenue par le Fonds Vert et opérée par Karos, permettant aux administrations et entreprises adhérentes de proposer à leurs salariés des trajets domicile-travail à très faible coût. Enfin, 50 points d'arrêt T'CAP de faire de l'autostop ont été installés dans des zones peu desservies pour faciliter le contact entre conducteurs et autostoppeurs.
Deux témoignages ont illustré le rôle des employeurs dans la promotion du covoiturage. Christian MINGUET a expliqué que Michelin a lancé un service de covoiturage pour aider ses collaborateurs dans leurs déplacements quotidiens, avec l'objectif de réduire l'autosolisme et l'empreinte carbone des trajets pendulaires. Depuis mars 2023, Michelin propose ce service à ses salariés via l'opérateur Karos, représenté par Victor ANDRAUD, et a instauré un forfait mobilités durables de 800 € par an. Le succès de cette initiative repose sur l'implication d'un référent covoiturage, une communication régulière, des animations sur les différents sites et une incitation financière.
Enfin, Yann BACCONNIER et Laure HAILLET DE LONGPRÉ ont présenté le dispositif d'autopartage des véhicules professionnels du Département de l’Ardèche. Généralisé depuis octobre 2024 après trois ans d'expérimentation, ce dispositif est réservé aux agents du Département. Il vise à optimiser le nombre de véhicules en permettant aux agents de la collectivité d'utiliser les véhicules professionnels pour leurs usages personnels. Les véhicules, équipés de boîtes à clefs, sont accessibles via un logiciel interne de réservation sur des plages horaires élargies (soirs, week-ends et pause méridienne pour les vélos à assistance électrique). Les agents paient le coût réel d'usage du véhicule, soit 0,26 € par km pour un véhicule léger.
Séquence 2 : les services d'autopartage
Quels services d’autopartage proposer en zone rurale ?
Comment développer l’autopartage en intermodalité avec les transports en commun ?
Comment faciliter l’autopartage entre particuliers ?
Cette seconde partie de la matinée a été consacrée à différents services d'autopartage mis en places dans les territoires ruraux ou peu denses. Porté par des structures variées comme des collectivités, des Parcs Naturels Régionaux, des associations ou des employeurs, souvent avec l’appui de prestataires spécialisés, l’autopartage permet de repenser l'utilisation de la voiture personnelle. Les présentations ont permis d’illustrer les formes variées que peut prendre l’autopartage : autopartage en boucle, en free-floating, entre particuliers ou en entreprise.
Les premières interventions ont concerné l’autopartage en boucle. Maryline CHASLES a présenté le service d’autopartage Libelul, mis en place par l’association Dromolib en collaboration avec l'opérateur Clem. Ce service a été expérimenté à partir de 2023 sur les territoires des communautés de communes dromoises : la CC du Crestois et du Pays de Saillans et la CC Val de Drôme en Biovallée. Avec quatre voitures électriques en boucle accessibles 24h/24, le service a été bien accueilli par les habitants. 160 personnes sont inscrites au service, et réalisent en moyenne une cinquantaine de trajets par mois. Suite à l’expérimentation portée par l’association, Laëtitia TEYSSIER et Vincent PRIOUL ont indiqué que Libelul autopartage sera prochainement repris par les deux communautés de communes, avec les mêmes modalités de fonctionnement. Bruno FLINOIS, représentant l’opérateur Clem, a détaillé les facteurs territoriaux favorables au développement de l’autopartage. Selon son analyse, plus de 12 000 communes présenteraient des caractéristiques intéressantes pour y implanter un tel service. Pour l’opérateur Citiz, Martin LESAGE et Stphanie PESANTI ont souligné l'importance de développer ce service en intermodalité avec les transports en commun, notamment dans les gares et les pôles multimodaux. L'entreprise privilégie l'autopartage en boucle, et continue à adapter ses services aux territoires urbains et ruraux. Le Parc Naturel Régional du Pilat a ainsi mis en place un service d'autopartage en libre-service depuis 2013 en partenariat avec Citiz. Alexandre RICHARD a souligné que des partenariats avec des établissements publics comme l'hôpital et l'office de tourisme ont permis d’obtenir des taux d’utilisation des véhicules satisfaisants. Un troisième véhicule est envisagé pour développer le service. Le PNR anime par ailleurs une démarche visant à soutenir l’autopartage entre particuliers : 6 groupes d'autopartage sont déjà actifs, et leur nombre devrait progresser dans les prochains mois.
Les interventions suivantes se sont concentrées sur l’autopartage entre particuliers. Andréa TISNÉ a présenté la démarche de l’Agence Locale de l'Énergie et du Climat de l'Ardèche (ALEC07), qui accompagne des projets d'autopartage entre particuliers, mettant l'accent sur la communication, la sensibilisation et l'accompagnement des habitants. Mylène DELPLANQUE a partagé l’expérience du SMTC de l’agglomération clermontoise en matière d'autopartage entre particuliers. Le service Mon auto partagée a été lancé en 2017, en réponse à un appel à projet de l'ADEME. Le service a été pérennisé en 2020, et sa gestion a été confiée à l'association Covoiturage Auvergne, représenté par Serge RONDEPIERRE. En 2025, 15 véhicules sont disponibles en autopartage sur le périmètre du SMTC. Enfin, Anaëlle GUILLAUD a présenté la solution Coloc’Auto de Mobicoop. Coloc’Auto regroupent des outils et un accompagnement pour les territoires souhaitant développer l'autopartage entre particuliers.
Lors de la séquence précédente consacrée aux actions mises en place par les employeurs, Yann BACONNIER et Laure HAILLET DE LONGPRÉ avaient présenté une forme innovante d’autopartage mise en place par le Département de l’Ardèche : la mise à disposition de sa flotte de véhicules de service au bénéfice des agents du département, les soirs et les weekends.
L'autopartage représente une solution intéressante pour repenser l'usage de la voiture individuelle et favoriser une mobilité plus durable, y compris dans les zones peu denses. Les initiatives présentées illustrent la diversité des modèles et des enjeux, et soulignent l'importance de l'accompagnement et de la collaboration entre les acteurs locaux.
Séquence 3 : les services de covoiturage
Comment mettre en place des incitations financières au covoiturage ?
Pourquoi créer des lignes de covoiturage ?
Comment organiser un service de covoiturage solidaire ?
Cette séquence ciblait les services mis en place par les collectivités pour faciliter et amplifier les usages du covoiturage. Les deux premières interventions ont permis d'aborder les politiques d'incitations financières au covoiturage.
Dans un premier temps, Valentine Loquais a présenté le retour d'expérience de l'Assemblée de Pays Tarentaise Vanoise (APTV). Syndicat mixte regroupant les 5 intercommunalités de la vallée de la Tarentaise en Savoie, l'APTV a décidé de lancer un dispositif d'incitations financières au covoiturage. Suite à une première initiative portée par Métropole Savoie, l'ensemble des intercommunalités de Savoie ont décidé de se doter d'une incitation financière harmonisée, portée par Blablacar Daily, et offrant la gratuité pour les passagers. L'Agence Ecomobilité Savoie Mont-Blanc a joué un rôle clé dans l'animation et la communication commune, tandis que Mobicoop a apporté une contribution significative dans la gestion des événements. Deux ans après le lancement, Le coût de cette incitation est estimé à 20 000 € par an et par intercommunalité. Le financement à 50% par le Fonds Verts rend cette politique très accessible financièrement. L'APTV considère que la gratuité pour les passagers et une animation soutenue sont essentielles, surtout dans les zones où les transports en commun sont peu développés.
Le SMTC de l'agglomération clermontoise a choisi d'intervenir globalement sur le covoiturage à l'intérieur de son ressort territorial, en ciblant les autosolistes pour leurs trajets domicile-travail, comme l'a indiqué Adeline PORCHEZ. L'accent a été mis sur le covoiturage planifié via la plateforme régionale MOV’ICI, avec un programme d'aides financières lancé en 2024. L'objectif est de capter les autosolistes en rendant le covoiturage plus attractif que la contrainte perçue et en amorçant un changement de comportement pérenne. Le programme comporte deux volets : un volet gratification (un conducteur qui publie une annonce pour un trajet aller-retour régulier pendant 30 jours ou plus reçoit 5 €), et un volet incitations (suite à une mise en relation pour un trajet éligible, le conducteur reçoit 1,50 €, et le passager paye 0,10 € par km parcouru). Une campagne de communication a été lancée, accompagnée d'un outil de calcul des économies réalisées par le covoiturage. Malgré cela, créer une masse critique d'offres de covoiturage reste un défi : le nombre d'annonces éligibles sont publiées chaque mois et le nombre de trajets incités sont de l'ordre de la dizaine chaque mois.
Les lignes de covoiturage sont un autre type de service visant à massifier l'usage du covoiturage sur un itinéraire. Il s’agit d’une hybridation entre l’auto-stop et les lignes de transport en commun : des arrêts positionnés le long d'un axe permettent la prise en charge et la dépose de passagers, sont créés sur cet itinéraire. Pour illustrer ce concept, Violaine VACHE a présenté le retour d'expérience de la ligne onCovoit sur le territoire de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Ouverte fin 2021, la ligne couvre 10 km avec 5 points d'arrêt. Elle permet de relier une gare TER à un secteur enclavé de la communauté de commune. Elle fonctionne dans les deux sens de 6h30 à 20h. Les réservations de trajet peuvent se faire via une application, par SMS ou par téléphone. Les conducteurs sont indemnisés (0,5 € par trajet proposé ou 1 € s'ils prennent un passager), tandis que les passagers bénéficient de la gratuité. Une garantie de trajet est offerte aux passagers en heure de pointe si conducteur ne s’arrête après 20 min d’attente. Timothée DIGNE a présenté le rôle d'Ecov, l'exploitant la ligne, qui assure notamment le traitement des demandes et la gestion de la fraude. De nombreuses opérations de communication accompagnent le service : présence physique aux arrêts, présence renforcée en entreprises, stands sur les marchés, communication digitale... Depuis l'automne 2024, la ligne assure environ 150 trajets par mois, pour un cout d'environ 80 000 € par an pour la collectivité.
Enfin, Vanessa GOTTSCHLING a présenté le dispositif de covoiturage solidaire Covoit'Solidaire mis en place par la Communauté de communes du Pays de Saint-Eloy. La Communauté de communes couvre un territoire rural, au Nord-Ouest du département du Puy-de-Dôme. Covoit'Solidaire vise à aider les personnes en situation de précarité ne pouvant pas se déplacer seules. Le dispositif vise à lutter contre l'isolement des personnes en milieu rural en leur permettant d'accéder aux services essentiels. Il repose sur l'engagement de conducteurs bénévoles, qui peuvent utiliser leurs véhicules ou l'un des deux véhicules mis à disposition par la communauté de communes. Initié avec l'aide de l'AMI TENMOD en 2019 et initialement réservé aux déplacements pour motifs de santé, Covoit'Solidaire a été élargi en 2024 à d'autres motifs. Cependant, en raison du manque de conducteurs, de nombreux bénéficiaires potentiels sont en liste d'attente.
Séquence 4 : les infrastructures pour le covoiturage
Pourquoi planifier un réseau d’aires de covoiturage ?
Comment en suivre les usages ?
Quels aménagements pour favoriser les pratiques d’autostop ?
En complément des services de covoiturage, le développement des usages partagés des véhicules repose également sur l’aménagement d’infrastructures dédiées. Cette séquence a mis en lumière plusieurs initiatives locales visant à promouvoir le covoiturage à travers des aménagements spécifiques.
Le Syndicat Mobilités des Territoires de l’Aire Métropolitaine Lyonnaise (SMT AML) a élaboré en 2022 un Schéma de Développement des Aires de Covoiturage (SDAC), en réponse à une obligation issue de la Loi d’orientation des mobilités de 2019. Selon Thomas VINOT, ce schéma a nécessité un important travail de recensement de l’existant et de concertation avec les acteurs du territoire. Son objectif est de fournir aux collectivités une vision claire du réseau actuel, accompagnée d’outils pour en faciliter le développement ou l’amélioration. Le SDAC est enrichi par une « Charte des Aires de Covoiturage » visant à améliorer la qualité des aménagements et à harmoniser les politiques à l’échelle métropolitaine. Trois cahiers en constituent le socle : un diagnostic du réseau, des recommandations pour les aménagements et équipements, et une méthode pour identifier et hiérarchiser les sites à développer. Dans la continuité de cette démarche, le SMT AML a lancé en 2024 une enquête qualitative et quantitative sur deux ans, afin d’évaluer l’usage des aires existantes, de mieux connaître les profils d’usagers et de recueillir leurs attentes.
Saint-Flour Communauté, dans le cadre d’une délégation de compétence de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, mène également une politique active en faveur du covoiturage. Camille CABROL a rappelé que six aires avaient été aménagées entre 2017 et 2019. Une enquête menée en 2024 a permis de dresser un état des lieux des pratiques et d’élaborer un plan d’action structuré en trois axes : l’amélioration des installations existantes (meilleure signalétique, bornes de recharge, évaluation régulière), la création de nouveaux services (communauté de covoiturage sur Mov’ici, pôle d’échanges multimodal à la gare de Saint-Flour), et une communication renforcée pour accroître la visibilité des aires.
La Communauté de Communes du Massif du Sancy a, quant à elle, présenté une initiative originale pour mieux repérer les lieux d’autostop ou de covoiturage spontané. Loan MOMBOISSE a détaillé le dispositif Halt Ô Stop, une solution low-tech et gratuite, sans inscription, adoptée par la collectivité. Elle repose sur des panneaux en bois permettant aux passagers d’indiquer leur destination parmi une liste préétablie. Mathilde CAUSIN a souligné que le déploiement du dispositif, réalisé avec l’aide de jeunes en service civique, s’est articulé en trois étapes : analyse des besoins, installation de panneaux supplémentaires et finalisation du maillage territorial. Aujourd’hui, une vingtaine de points sont équipés, et d’autres implantations sont à l’étude. L’un des enjeux majeurs est désormais de mieux comprendre les usages de ce service.
Ces différentes initiatives témoignent de la diversité des approches pour favoriser le covoiturage et développer la mobilité partagée, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque territoire et de leurs usagers.

Plateforme France Mobilités : découvrez la communauté
des acteurs qui jouent un rôle dans les mobilités !
📌 Acteurs économiques ou associatifs, mettez en visibilité vos solutions de mobilité
📌 Collectivités, renseignez vos retours d’expériences locaux

Rejoignez la communauté France Mobilités Auvergne-Rhône-Alpes sur Expertises-Territoires !
📌 Echangez directement avec les membres de la communauté
📌 Partagez vos ressources, vos idées, vos questions
📌 Communiquez sur vos évènements sur la mobilité