Comme tous les espaces ruraux, le territoire est caractérisé par l’usage dominant de la voiture : 80% d’autosolisme et un taux de motorisation de 48% pour les ménages possédant 2 véhicules ou plus.
Le projet PLEDGE/PACTISE cherche à augmenter le taux de remplissage des véhicules en misant à la fois sur le covoiturage de courte distance et sur l’autostop organisé. Ces deux outils répondent à des besoins différents :
- pour le covoiturage, ce sont des trajets planifiés, réguliers, adaptés à un public adulte (actifs, retraités) ;
- l’autostop pour des trajets spontanés, qui ne nécessitent pas d’organisation préalable, adapté à un public jeune.
Le projet s’appuie sur l’engagement personnel des habitants à offrir des solutions de mobilité faciles d’accès à des personnes non-motorisées ou sans permis. Avec une part modale de la voiture individuelle de près de 80% et 48% des ménages qui disposent d’au moins deux voitures, il est urgent d’agir sur l’optimisation de l’usage des véhicules particuliers. L’enjeu principal consiste à proposer les solutions les moins contraignantes visant à un partage des trajets.
« Pledge » est un mot anglais qui peut se traduire par « engagement » ou « promesse ». C’est également un terme utilisé pour désigner la participation d’une personne à un projet financé par crowdfunding (financement participatif).
Le projet PLE/DGE fait référence à la fois à la promesse individuelle de se déplacer de façon plus durable et à la nécessité de s’engager collectivement : c’est avec le concours de chacun que l’on obtiendra les résultats les plus palpables.
Le projet PLE/DGE s’articule autour de 3 dispositifs complémentaires :
- - autostop organisé avec la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) « Rezo Pouce » ;
- - covoiturage, avec l’aménagement de points de rencontre dans chacune des 16 communes ;
- - « Troc Trajet », un dispositif de promotion de ces nouveaux services par des établissements accueillant du public (bar, commerce).
Les solutions envisagées offrent de la flexibilité et se complètent en répondant à des attentes différentes en fonction des publics. Un plan de communication en continu permettra d’ancrer ces nouvelles pratiques dans le temps.
(1) L’autostop est une pratique existante sur le territoire, surtout chez un public jeune. Elle suscite néanmoins de l’inquiétude chez les parents. L’encadrement de l’autostop par la collectivité permettra de désamorcer les appréhensions et de convertir d’autres publics à cette pratique par la sécurité apportée.
(3) Le « Troc Trajet » propose à chacun de s’interroger sur ses propres pratiques de mobilité. En mettant à disposition des arguments en faveur des mobilités durables, on cherche à démontrer qu’il suffit de peu d’efforts pour avoir un impact significatif lorsqu’un maximum de monde joue le jeu. Le fait de s’appuyer sur un lieu physique et convivial vise à impulser une pratique du covoiturage (2) en proposant la rencontre avant de covoiturer.