Golfe Nav’élec

Pour une nouvelle mobilité maritime durable ouvrant la perspective de pouvoir dupliquer cette expérience sur un territoire plus vaste.

Quelle est l’innovation portée par le projet ?

L’adaptation de la propulsion « électrique » pour les différents usages maritimes

Année de mise en oeuvre
2020

Comment le projet fonctionne ?

Le Golfe est un territoire entre terre et mer où la mer ne doit pas constituer un obstacle à la mobilité mais un atout pour le territoire par le développement économique, des passeurs, des transports vers les îles et des usages de loisirs. Il s’agit au travers de la mobilité maritime électrique de promouvoir un usage durable des ressources et une préservation des écosystèmes marins du Golfe, richesse du territoire.

L’enjeu est de tester et valider la faisabilité et l’efficience technique, énergétique, juridique, économique et environnementale des navires « électriques » pour les différents usages maritimes du Golfe du Morbihan afin, sur la base d’éléments d’analyse, d’identifier différents scénarios de déploiement comme préalable au plan de développement.

Tout en limitant

(et à terme proscrire) l’usage des produits pétroliers en développant la propulsion « électrique » pour des navires sobres en énergie.

les perturbations sonores sous-marines et d’identifier l’impact positif de la propulsion « électrique » sur les écosystèmes.

L’objectif est de mettre en œuvre un écosystème de mobilité maritime « électrique » devant favoriser l’émergence d’une filière du navire décaborné sur le territoire, source de développement économique et d’emploi, tout en contribuant à l’amélioration de la qualité des eaux (diminution des rejets en mer de produits pétroliers..) ayant un impact direct sur le maintien voir le développement des activités économiques traditionnelles (pêche, aquaculture, tourisme..).Il s’agit bien par une ingénierie financière ad hoc de valoriser la démarche.

Du fait du potentiel de développement de la navigation « électrique » à l’échelle du Golfe, des prototypes de navires ont déjà été développés localement (société Naviwatt- Arzon). Il s’agit de tester l’efficacité énergétique, économique, juridique et environnementale de l’électrique pour différents usages maritimes du territoire. La faisabilité d’un déploiement à l’échelle du territoire (analyse du potentiel) doit être étudié afin de définir collectivement un plan d’action ou un plan territorial de développement pour la navigation « électrique » adossée à des productions locales. Ce plan fixera des objectifs de développement à l’échelle du territoire. Il dimensionnera le déploiement sur la base d’une répartition géographique adaptée de stations d’avitaillement et définira des supports de communication autour de politiques d’accompagnement incitatives à l’acquisition de navires électriques déjà en gestation. Cette action sera parallèlement complétée par des actions de promotion de la production d’énergies renouvelables en faveur d’une mobilité maritime durable tant auprès des professionnels que des usagers occasionnels.

Quels sont les usagers concernés par le projet ?

L’analyse du cycle de vie des navires « électrique » doit montrer leur efficacité énergétique, de la conception à l’usage. 

La propulsion « électrique » permet de diminuer les rejets de polluants atmosphériques et de GES et les impacts sonores.  L’étude de l’application de ce type de propulsion à différents usages  (lignes de transport de passagers (passeurs et liaisons vers les îles), navigation de plaisance, usages professionnels (pêche et aquaculture), navires de services (barges de transport de marchandises, remorqueurs, mission de sensibilisation et scientifiques, etc.) doit permettre de vérifier les opportunités de déploiement de ce type de navire et ainsi de diminuer de manière significative les rejets de polluants atmosphériques et de GES de l’ensemble du secteur de la navigation.

En termes d’emplois, le développement d’une filière de la navigation électrique nécessite des études dans le domaine de la construction (matériaux,...) de la conception (de la coque,….), et dans la recherche (stockage, pile à combustible...) ou la distribution de l’énergie.

L’étude des usages maritimes doit permettre d’intégrer le transport maritime dans les enjeux de mobilités décarbonnées à l’échelle du territoire (au-delà des enjeux de mobilité terrestre). Il existe un potentiel fort de boucle énergétique maritime pérenne.

Quels sont les clefs de réussites et les leviers facilitateurs du projet ?

Ce projet s’inscrit dans les orientations définies par les trois EPCI porteurs. Forts d’une habitude très ancienne de travailler ensemble, les acteurs partenaires ont depuis quelques décennies ,déjà engagé un débat constructif et prometteur avec les citoyens locaux , les associations concernées et les professionnels présents. Comme dans une démarche projet, cette expérimentation sera conduite par un COPIL composé d’un représentant de chacune des parties identifiées comme concernées. Des groupes de projet thématiques seront force de propositions pour les études,

Le projet répond à une attente des acteurs du golfe du Morbihan pour développer une mobilité moins polluante et moins bruyante, IIl s’inscrit dans une optimisation énergétique à l’échelle du territoire par les smart grids devant permettre le développement de ces nouveaux usages électriques. Il servira de support à toute étude économique pour l’acquisition de bateau à moteur « électrique ».

Les freins sont juridiques et économiques

  • Juridique : la modification des carènes de bateau et/ou la motorisation de couple moteur hélices, suite au passage à l’électrique, peuvent ne pas être conforme avec la réglementation de la pêche- D’autre part, l’Hydrogène n’est pas autorisé comme carburant sur l’espace maritime et est reconnu comme carburant seulement depuis décembre 2017
  • Economique : le surcoût des bateaux électriques est un véritable frein au déploiement d’une flotte décarbonnée

Au niveau juridique : le déploiement d’une mobilité maritime électrique à l’échelle d’un territoire comme le golfe du Morbihan est  en soi une innovation en France. Il conviendra d’être autorisé à jouer dans un bac à sable juridique tant le domaine pourtant développé dans certains pays nordiques ,est encore chez nous, au stade « précambrien ». Au niveau économique : il conviendra de soutenir les premières acquisitions de navire électrique pour permettre la démocratisation de la production de navire électrique et de manière induite  la diminution des coûts de production et de vente.

47.657341457009, -2.8056793351724

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