Modes actifs : vélo, marche et aménagements associés

Constat et enjeux

La marche et le vélo sont des modes de déplacement peu onéreux, bénéfiques pour la santé et l’environnement. Leur développement répond à des préoccupations récentes et à des enjeux de plus en plus nombreux : transition écologique, adaptation au changement climatique, adaptation au vieillissement de la population, accessibilités pour tous, sécurité des déplacements, qualité de vie,…

L’aménagement d’espaces dédiés est la condition première pour le développement de la pratique du vélo et de la marche. Le sentiment de sécurité joue un rôle primordial dans le choix de mobilité des cyclistes et des piétons. Le manque d’aménagements sécurisés est ainsi le premier frein qui limite le développement des usages. Les pratiques d’aménagements doivent donc accompagner l’évolution des pratiques de déplacements. Hier voués à l’automobile ou à des usages sectorisés, la voirie et les espaces public doivent être adaptés pour accompagner le développement des modes actifs. Ils visent désormais un partage plus équilibré de l’espace-rue entre tous les modes de déplacements en accordant une place centrale aux modes actifs.

La crainte du vol et le manque de stationnement sont également des freins important à l’utilisation du vélo. Le vol de vélos est malheureusement une réalité avec environ 300 000 ménages victimes chaque année. L’enjeu de la lutte contre le vol est central autant dans les espaces privés que dans les espaces publics. Le déploiement de solutions de stationnement sécurisées et adaptées vient répondre à une demande croissante et doit fonctionner comme levier pour inciter à la pratique cyclable.

Le développement du vélo à assistance électrique change la donne en terme de mobilité, en permettant de parcourir aisément des distances plus longues et des itinéraires plus accidentés et d’intégrer ainsi un public plus large aux modes actifs

Innovations réglementaires pour les modes actifs

L’intelligence environnementale, économique et sanitaire de la marche et du vélo fait aujourd’hui consensus. De nombreuses collectivités ont fait du développement des modes actifs un élément stratégique de leurs politiques de déplacements.

Les règles de circulation et de signalisation routière, ainsi que l’aménagement de l’espace public jouent un rôle fondamental dans le développement de la marche et du vélo. Les dernières années ont été marquées par des évolutions fortes du code de la route en faveur des modes actifs.

Par exemple :

  • Les nouvelles possibilités de marquages aux sol : animation, trajectoires matérialisées pour les cycles et les piétons, entrées de zones de circulation apaisée ;
  • Le cédez le passage cycliste au feu ;
  • La chaussée à voie centrale banalisée ;
  • La Vélorue ;
  • La généralisation du 30 km/h en ville.

Une ville accessible à tous

En France, environ 12 millions de personnes de plus de 16 ans sont confrontées à une forme de handicap et près de 30 % de la population aura plus de 60 ans en 2030. Or, les obstacles rencontrés par ces publics aux besoins spécifiques révèlent souvent des dysfonctionnements et des gênes pour tout un chacun. Le Cerema œuvre donc en faveur d'une accessibilité généralisée, synonyme de qualité d'usage pour tous.

Concernant la promotion de la marche, la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances est un élément clé dans la mesure où elle vise une meilleure accessibilité de la voirie et des espaces publics :

  • faciliter les franchissements,
  • réduire les dénivelés,
  • assurer des cheminements larges et confortables,
  • permettre une meilleure compréhension des aménagements.

Si le contexte réglementaire en matière d'accessibilité des espaces publics a peu évolué depuis 2005, les expérimentations se poursuivent :

  • guidage des personnes déficientes visuelles en traversée piétonne complexe,
  • aide au repérage des trottoirs traversants,
  • normes en cours de révision sur les bandes d'éveil de vigilance
  • ...

Adaptation des nouveaux usages en interaction avec les autres modes de transport

La montée en puissance des modes actifs suppose l’adaptation des infrastructures existantes aux nouveaux usages :

La montée en puissance des modes actifs suppose l’adaptation des infrastructures existantes aux nouveaux usages :

  • Ouverture de voies bus aux cyclistes
  • Évaluation de la priorité donnée aux cyclistes dans les intersections
  • Circulation des cyclistes sur les plateformes de tramway
  • Développement des cheminements piétons, rééquilibrage des espaces au profit des piétons
  • Confort des cheminements piétons (larges, sans obstacles, avec des dévers et pentes limités, avec des revêtements confortables, du mobilier d'assise)
  • Sécurité et accessibilité des traversées piétonnes
  • Repérage et guidage dans les « grands espaces », notamment les espaces partagés (signalétique, lisibilité, contrastes tactiles et visuels, balises sonores, numériques, etc.)
  • Accessibilité des points d'arrêt de bus pour un meilleur confort pour tous (notamment personnes âgées)

Réalisation d’aménagements à haut niveau de service pour les modes actifs

La volonté des collectivités de développer les modes actifs s’appuie sur des ambitions fortes telles que la constitution de réseaux cyclables à haut niveau de service et de magistrales piétonnes.

Le niveau de service envisagé nécessite de nouvelles approches : gestion de flux (ondes vertes à destination des cyclistes par exemple), hiérarchisation (signalisation innovante, marquage d’identification).

Lutte contre le vol des vélos

Le stationnement est un élément central des politiques de mobilité. Aujourd’hui inégalement déployés et souvent peu adaptés, les espaces de stationnement évoluent pour répondre à une demande en hausse :

  • Développement du stationnement dans les espaces privés, copropriétés et lieux de travail et les espaces commerciaux et services publics
  • Normes de sécurisation des espaces de stationnement (abris couverts, éclairage, sécurisation fonctionnelle et physique)
  • Renforcement du stationnement vélo dans les lieux d’intermodalités

 

Ces évolutions réglementaires, impulsées par la LOM, répondent à des enjeux centraux. Les défis à relever restent nombreux pour que l’ensemble de la chaîne de déplacement soit adapté à l’utilisation du vélo. 

La lutte contre le vol du vélo est aussi un lieu d’innovations qui voient le jour : traçage GPS, cadenas numériques, … La LOM a également inscrit l’obligation de marquage des vélos à partir du 1er janvier (pour les cycles neufs) qui permettra de suivre l’état du vélo (en service, volé, en vente, …) et de contacter le propriétaire si le vélo est retrouvé après un vol ou après avoir été perdu.

 

Solutions et projets de mobilité en lien avec l’aménagement de l'espace public et modes actifs

Pour accéder aux solutions et aux projets de mobilité référencées sur la plateforme en lien avec le développement des modes actifs

Voir les solutions de mobilités référencées dans la plateforme

Voir les projets de mobilités référencés dans la plateforme