Covoiturage de proximité
Expérimenter et développer un réseau de covoiturage de proximité s’appuyant sur les trajets effectués régulièrement pour apporter une aide aux déplacements.
Expérimenter et développer un réseau de covoiturage de proximité s’appuyant sur les trajets effectués régulièrement (loisirs, marché...) pour apporter une aide aux déplacements (rendez-vous médical, administratif, marché...).
Un projet similaire est mené en parallèle sur Ploërmel Communauté afin d’alimenter réciproquement les deux territoires dans l’évaluation du service.
Comment le projet fonctionne ?
Face à l’habitat dispersé caractérisant le territoire de CCA, des actions du Plan Global de Déplacement (PGD) prévoient le développement d’une offre de mobilité complémentaire au réseau de transport collectif déjà existant (le réseau Coralie) pour diversifier les solutions de transport offertes aux habitants, notamment pour les personnes isolées en zone peu dense. Il s’agit principalement de favoriser la pratique du covoiturage de proximité.
En raison d’un habitat dispersé, le déploiement du transport collectif ne permet pas de répondre à toutes les attentes en termes de mobilité, notamment pour les personnes isolées ou les jeunes. Il faut donc démultiplier les offres de solutions pour s’adapter aux besoins des déplacements vers les services et biens pour ce public. Le covoiturage en fait partie.
Ce projet est mené en parallèle et en partenariat sur deux territoires : Celui de CCA et de Ploërmel communauté. L’objectif du projet est de mettre en place une animation de territoire favorable à la mise en relation de covoitureurs (conducteurs et personnes en recherche de moyens de transports). Il faudra donc expérimenter des actions permettant un changement de comportement pour lever les freins au covoiturage et expérimenter les modalités de mise en relation la plus efficace et souple pour ce service.
L’objectif est de développer un réseau de covoiturage de proximité s’appuyant sur les trajets déjà effectués régulièrement (loisirs, marché...) pour apporter une aide aux déplacements (rendez-vous médical, administratif, marché...). Le service mobilisera des conducteurs faisant déjà des trajets, ce qui le différencie des systèmes existants déjà de « taxis solidaires » déclenchés à la demande. L’impact environnemental est donc meilleur. Contrairement au covoiturage domicile-travail, l’enjeu se situe dans le recensement de ces déplacements occasionnels réguliers mais non quotidien. La réussite du projet nécessite en effet d’atteindre d’une masse critiques de conducteurs pour avoir une offre de solutions adaptées aux demandes.
L’expérimentation se fera à l’échelle des 9 communes (371 km²). Le territoire de CCA se caractérise par une population fortement concentrée sur un pôle urbain composé de la commune de Concarneau et Trégunc. La commune de Rosporden constitue un second pôle urbain. Le reste du territoire est composé d’un habitat diffus.
Quels sont les usagers concernés par le projet ?
Actifs et Habitants du territoire
Quels sont les clefs de réussites et les leviers facilitateurs du projet ?
Le développement de covoiturage vise à optimiser les déplacements déjà réalisés par les habitants du territoire pour ne pas générer d’actions de transport supplémentaire mais plutôt valoriser les « places vides » des voitures (lutter contre la pratique de l’autosolisme).
L’utilisation de ces places vides permet d’offrir une solution de transport avec une empreinte environnementale neutre puisqu’elle ne génère pas de déplacements supplémentaires. Le bilan environnemental est meilleur que celui d’un service de transport public en zone peu dense.
L’échelle d’action du covoiturage (communale ou commune périphérique) nécessite l’implication des compétences locales et des acteurs de proximité tels que mairies, clubs et associations, écoles afin de co-construire le service et l’adapter aux besoins de chaque habitant.
Le covoiturage se développe de façon importante pour les déplacements longue distance. Pour le local et la courte distance, il n’y a actuellement pas de modèle existant. Au-delà de l’outil ou de mode de mise en relation qui sera retenue, l’innovation repose sur un travail important d’accompagnement au changement de comportement pour lever les freins au covoiturage. Le facteur humain devra donc être pris en compte dans le projet afin de limiter la pénibilité de l’adaptation nécessaire des pratiques. La réussite du projet repose en effet sur l’atteinte d’une masse critique de conducteurs pour avoir une offre de solutions adaptées aux demandes.
Il faut que les habitants, les structures et personnes relais (associations, élus…) s’approprient le projet et diffusent les bonnes pratiques. Cette appropriation permettra de lever les freins au covoiturage et de changer les comportements. Au-delà du travail de mise en relation, le part la plus importante de l’expérimentation reposera donc sur l’accompagnement aux changements de comportements avec une forte animation territoriale et une communication permanente autour du projet.
La difficulté réside dans les comportements de l’autosolisme qui représente un réel frein au covoiturage.
Il faudra donc réaliser un travail important de sensibilisation pour que les conducteurs acceptent d’ouvrir leur voiture pour des trajets occasionnels et tiennent à jour les informations les concernant. C’est sur ce point que le programme d’accompagnement au changement de comportement est primordial.