Le territoire est bien maillé en réseau routier mais ne comporte pas de ligne ferroviaire et est très peu desservi en transport en commun. Cette organisation territoriale a permis un quasi-monopole de l’usage de la voiture (53% des foyers ont deux voitures – seuls 2% des foyers n’ont aucune voiture, et 88% des déplacements se font en voiture), sur de courtes distances (37% des actifs travaillent dans leur commune de résidence. 40% des flux pendulaires se font sur une distance de moins de 5 km). Les habitants et plus généralement les usagers de la route sont fortement dépendants aux énergies fossiles pour leurs déplacements car l’offre pour des modes de déplacement alternatifs n’est pas développée.
Le projet est d’offrir des solutions concrètes de déplacement quotidien (aller au travail, à l’école, faire ses courses, pour ses loisirs) alternatives à l’autosolisme, par la mise en place d’infrastructures permettant la mobilité active et de réduire le nombre de véhicules sur les routes. Les projets de déplacements partagés (covoiturage et autopartage) seront également poursuivis.
Ces nouveaux modes de déplacement sur le territoire apporteront des réponses aux enjeux sociaux (personnes sans permis de conduire, …) et économiques (gain en pouvoir d’achat).
A moyen et long terme, ce projet permettra de
- réduire le nombre de véhicules sur les routes et donc une réduction proportionnelle de consommation d’énergie fossile, d’émissions de gaz à effet de serre
- créer de nouvelles activités économiques et de nouveaux emplois autour des mobilités actives et notamment le vélo (achat/vente, entretien, …)
- dynamiser et animer le réseau d’entreprises locales
- accroitre l’attractivité du territoire.
Le vélo est la solution de mobilité de cette expérimentation qui prévoit :
- la création d’itinéraires cyclables dans les bourgs
- la création d’itinéraires cyclables sur les voies secondaires reliant les communes distantes de moins de 8 km aux 4 pôles ruraux centralisant les services et emplois. Pour assurer la sécurité des cyclistes sur les voies, l’installation de systèmes radar signalétiques qui informent les automobilistes de la présence de cyclistes en temps réel est prévue. Les itinéraires seront établis selon un processus participatif avec les communes, les entreprises et leurs composantes, les habitants.
- un service de location de vélo à assistance électrique moyenne ou longue durée.
Le changement de comportement est au centre du projet. La mise en place de solutions techniques sera complétée par une animation concrète auprès de l’ensemble des acteurs du territoire.
Cette dernière permettra de convaincre les usagers de la route, par l’expérience, que la voiture n’est pas l’outil indispensable et exclusif aux déplacements de moins de 10 kms. Le vélo (et notamment le vélo à assistance électrique adapté à la géographie vallonnée du territoire) apparaitra comme une solution de déplacement possible, confortable et satisfaisant.