Les solutions de transports collectifs et d'optimisation des trafics routiers

Qu’il s’agisse de transports collectifs, de voitures individuelles ou partagées, de services de stationnement et demain de voitures et de navettes autonomes, de plus en plus d’offres de services de transports cohabitent sur la voirie.

Comment alors gérer au mieux l’espace public pour l’ensemble de ces modes et optimiser leur fonctionnement ? C’est tout l’enjeu de la gestion multimodale des trafics.

 

Contexte

Les transports collectifs se sont largement développés en milieu urbain, sur le ressort territorial des autorités organisatrices de la mobilité. En soi, la gestion des trafics routiers et le développement des transports collectifs permettent d’améliorer l’accessibilité des villes tout en apaisant les centres urbains.

Cependant, en milieu urbain, la part modale des transports collectifs urbains atteint seulement 7 % des déplacements réalisés quotidiennement (et 14 % dans les métropoles de Lyon et Toulouse), tandis que celle de la voiture couvre 65 % des déplacements.

Il existe un réel usage immodéré de la voiture et des marges de manœuvres sont possibles au regard des pratiques actuelles :

  • plus de 50% des déplacements en voiture dans les agglomérations sont inférieurs à 3 km ;
  • le taux d’occupation de la voiture est de 1 personne / véhicule en heure de pointe dans les zones urbaines.

Pour qui, pourquoi ?

Tandis que les métros et les tramways sont réservés aux plus grosses agglomérations (les plus petites agglomérations à tramway sont Annemasse et Aubagne), les réseaux de bus concernent autant les métropoles que les petites villes et prennent différentes formes pour s’adapter à la demande.

En agglomération, plus précisément, l’ouverture de voies dédiées aux bus, pouvant être accessibles aux taxis et au covoiturage, et pilotée par des technologies numériques, contribue à fiabiliser le temps de parcours des usagers, en leur permettant de franchir les congestions les plus dures.

Sur le plan technique, les systèmes de gestion du trafic urbain et des transports collectifs regroupent un ensemble d'équipements et de services : contrôleurs de carrefours à feux, équipements de contrôle d'accès, panneaux à messages variables, capteurs divers, équipements embarqués dans les véhicules, bornes de stationnement, équipements de communication, systèmes centraux de supervision et de régulation, systèmes et services d'information.
Ces systèmes sont parfaitement compatibles les uns avec les autres grâce à l'utilisation de standards promus par les villes, l’État et le secteur industriel.

Les enjeux d’une gestion multimodale des trafics

Les systèmes de gestion du trafic urbain sont au service des acteurs de la mobilité, pour une réduction du trafic motorisé individuel au profit des modes de déplacements actifs (marche, vélo) et des transports en commun.

Pour favoriser cette multimodalité, la Feuille de route : Gestion multimodale des trafics | ATEC ITS France, identifie les principaux enjeux suivants :

  • assurer une meilleure accessibilité des territoires,
  • proposer un parcours plus fluide aux usagers,
  • et contribuer à une diminution du coût public du transport.

Dans les zones les plus denses, l’enjeu est d’améliorer leur performance pour les rendre plus attractifs que la voiture. Pour cela, le bus à haut niveau de service (BHNS) mobilise différents outils tels que la voie réservée, les priorités aux feux, etc, et fait l’objet d’expérimentations comme des voies réservées dynamiques.

Dans les zones moins denses le transport à la demande (lignes de transports collectifs activées sur demande) permet de compléter ou d’initialiser l’offre de transports collectifs. Des systèmes d’optimisation des itinéraires en fonction de la demande permettent de rendre ce type de service plus performant.

Au niveau régional, les transports collectifs routiers, qui complètent le réseau ferré régional, peuvent également bénéficier de voies réservées (comme sur l’A51 entre Aix-en-Provence et Marseille).

Sur les autoroutes, enfin, les solutions d’optimisation de la circulation routière s’appuient sur le déploiement d’outils de régulation dynamique des trafics :

  • la régulation de la vitesse limite,
  • le contrôle d’accès sur les bretelles,
  • l’affectation dynamique des voies de circulation,
  • l’ouverture de voies réservées aux bus et au covoiturage.

Ces mesures permettent ainsi de limiter l’extension de la congestion dans l’espace et la durée, d’améliorer la qualité de l’air, et surtout de réduire le nombre et la gravité des accidents.

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