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FAQ Mesure Fonds vert "Développer les mobilités durables en zones rurales"
Visionner ci-dessous l'ensemble des questions / réponses
Principes d'éligibilité
Quels sont les porteurs de projet éligibles à la mesure ?
En France hexagonale (sauf cas spécifiques : Ile-de-France et territoire lyonnais), un porteur doit remplir deux conditions pour être éligible :
1/ La mesure bénéficie aux projets portés par une collectivité territoriale, un groupement de collectivités territoriales, un établissement public local :
- Ayant le statut d’autorité organisatrice de la mobilité locale (L. 1231-1 du code des transports) ou compétent le cas échéant pour porter le projet de mobilité au titre d’une autre compétence (compétence communale en matière de voirie ou de solidarité) ;
- Ou ayant une délégation de compétence équivalente (par exemple, une communauté de communes non AOM peut solliciter le fonds si elle dispose d’une délégation de compétence de la Région lui permettant d’agir comme autorité organisatrice de second rang pour mettre en place un service de mobilité).
2/ Le territoire d’EPCI est éligible, c’est-à-dire qu’il est situé en zone rurale ou en zone intermédiaire (cf. Observatoire des territoires de l’ANCT). Pour les territoires d’EPCI situés en zone intermédiaire, sont éligibles uniquement les communautés de communes AOM (cf. page 3 du cahier d’accompagnement).
Les communes sont éligibles dès lors qu'elles se situent sur un EPCI éligible ou qu'elles sont labellisées "Village d'Avenir" (programme de l'ANCT).
En Ile-de-France, Ile-de-France Mobilités (IDFM) est AOM unique. IDFM peut néanmoins déléguer sa compétence à des collectivités pour toute l'organisation des mobilités ou pour des projets spécifiques. Dans le cadre de la mesure « développement des mobilités durables en zones rurales » :
1) IDFM ou une collectivité délégataire peut déposer un dossier (il est alors nécessaire de fournir une convention de délégation) ;
2) Seuls les projets mis en place sur un territoire d’une communauté de communes rurales d’Ile-de-France sont éligibles.
Dans le territoire lyonnais, SYTRAL Mobilités est AOM des territoires lyonnais mais ne détient pas l’entièreté de la compétence AOM (ex. mobilités partagées, solidaires et actives restant à ses membres AOM). SYTRAL Mobilités à l'instar des syndicats mixtes n'est pas éligible pour un projet de transport à la demande (TAD) car ses territoires ne sont pas tous ruraux. SYTRAL Mobilités peut se voir déléguer des compétences (AO2), il peut à ce titre, devenir éligible pour des projets qui lui ont été délégués par ses membres. Il est alors nécessaire de fournir une convention de délégation. Les CC AOM membres du SYTRAL Mobilités sont également éligibles si leur territoire est en zone rurale.
En outre-mer, les collectivités et leurs groupements des départements et régions d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte) sont éligibles et peuvent bénéficier du Fonds vert dès lors que le projet répond à la problématique de mobilité locale dans les zones enclavées du territoire (cf. cahier d’accompagnement)."
Une communauté d'agglomération (CA) AOM de densité intermédiaire est-elle éligible ?
Non, une CA AOM située en zone intermédiaire n’est pas éligible à la mesure.
En zone intermédiaire, sont éligibles uniquement les communautés de communes (CC) qui sont AOM.
Les communes sont-elles éligibles ?
Oui les communes sont éligibles au titre de leurs compétences (ex.: voirie, solidarité).
Quelles sont les communes éligibles ?
L'ensemble des communes bénéficiaires du Programme "Villages d'Avenir". Sont également éligibles les communes situées sur un EPCI éligible en zone rurale. S'agissant de l'éligibilité des communes hors "Villages d'Avenir", seul le zonage compte.
Une région est-elle éligible à la mesure ?
Oui, en tant qu'AOM locale. Comme indiqué dans le cahier d'accompagnement, les régions pourront bénéficier de ce fonds pour des projets locaux relevant de leur compétence d’AOM locale (art.L.1231-1 du code des transports) exclusivement. Il doit s’agir de projets réalisés intégralement dans le périmètre d’une communauté de communes pour laquelle elle est AOM locale (cf. page 3 du cahier d’accompagnement). La région peut mutualiser le projet sur le périmètre de plusieurs communautés de communes non AOM, au maximum à l’échelle du bassin de mobilité.
La région peut également déléguer sa compétence d’AOM locale (art.L.1231-4 du code des transports). Dans le cas d’une délégation de compétence, l'AOM délégataire peut tout à fait déposer directement la demande de subvention. Cela suppose que la convention de délégation prévoit que le délégant autorise le délégataire à solliciter et percevoir des subventions en son nom et pour son compte. L'acte d'attribution de la subvention désigne l'entité délégante comme bénéficiaire.
Un syndicat mixte AOM est-il éligible à la mesure ?
Oui. Comme indiqué dans le cahier d'accompagnement, les syndicats mixtes AOM sont éligibles dès lors que leur territoire est constitué uniquement de territoires éligibles (c’est-à-dire lorsqu’un des territoires d’EPCI couvert par le syndicat mixte n’est pas éligible alors le syndicat mixte ne pourra pas bénéficier de la mesure).
Un pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) est-il éligible à la mesure ?
Oui. Comme indiqué dans le cahier d'accompagnement, les PETR sont éligibles qu’ils soient AOM ou qu’ils agissent pour le compte de leur membre par délégation.
En effet, un PETR peut se voir déléguer une partie de la compétence d’AOM, dès lors que ces actions sont prévues dans le projet de territoire du Pôle en vigueur, conformément au cadre légal (art. L.5741-2 du CGCT).
Une fraction seulement de la compétence d’AOM peut être déléguée notamment sous forme de délégation de certains services (par exemple des services de transport à la demande), d’actions d’animation, d’étude ou encore de recrutement d’un chargé de mission mobilité pour la réalisation des actions. Dans ce cas, le PETR peut être éligible uniquement sur des projets dont il a la délégation la compétence. Il est alors nécessaire de fournir une convention de délégation.
Une AOM de second rang peut-elle déposer une demande de subvention pour le compte de l'AOM qui lui a délégué sa compétence ?
Oui, une AOM de second rang peut déposer un demande en versant au dossier une convention de délégation.
En l'occurrence ce cas de délégation correspond au cadre de délégation de compétence entrant dans le champ de l'article L. 1111-8 du code général des collectivités territoriales (CGCT). Cet article prévoit que "Les compétences déléguées en application de l'alinéa précédent sont exercées au nom et pour le compte de la collectivité territoriale ou de l'établissement public délégant". Les subventions versées dans ce cadre sont juridiquement attribuées à l'entité délégante. Cependant, rien ne fait obstacle à ce que les subventions ainsi attribuées à l'entité délégante soient, en réalité, versées directement à l'entité délégataire.
De même, l'entité délégataire peut tout à fait déposer directement la demande de subvention auprès de l'organisme compétent. Toutefois, pour rendre possible le montage il est primordial de le sécuriser juridiquement de deux manières :
- Tout d'abord, la convention de délégation doit prévoir que le délégant autorise le délégataire à solliciter et percevoir des subventions en son nom et pour son compte, sous réserve de dispositions législatives ou réglementaires contraires n'autorisant leur versement qu'au délégant.
- Ensuite il est nécessaire que l'acte d'attribution de la subvention désigne l'entité délégante comme bénéficiaire. Cet acte doit comprendre une mention précisant que la subvention est ainsi attribuée au service délégué et versée à l'entité délégataire désignée dans le document.
Une AOM de second rang peut-elle déposer une demande de subvention pour le compte de l'AOM en ayant un accord de l'entité délégante ?
Dans l'attente de la formalisation d'une délégation de compétence, un accord explicite de l'entité délégante peut être versé au dossier (ex.: une lettre d'accord). La formalisation par écrit est essentielle pour garantir la responsabilité et la clarté des relations entre collectivités concernées au regard des compétences qui demeurent celles établies par la loi. L'objectif est que les collectivités sollicitant une délégation puisse avoir une réponse de principe dans des délais raisonnables (1 mois).
Les projets associatifs sont-ils éligibles ?
Oui mais uniquement les projets qui sont conjointement portés et financés par une collectivité, un groupement ou un établissement public éligible. Les relations conventionnelles ou contractuelles entre l’AOM locale / la collectivité et ce co-porteur doivent être versées au dossier. Dès lors que l'association dépose une demande en propre, un accord de la collectivité éligible et coporteuse devra être également versé au dossier.
Les projets privés sont-ils éligibles ?
Comme indiqué dans le cahier d'accompagnement, le projet doit être porté par une AOM locale ou une collectivité éligible qui déposera le dossier. Néanmoins, un projet privé pourra bénéficier de la mesure s’il est porté et financé par une AOM. Dans ce cas, les acteurs privés seront co-porteurs. Les relations conventionnelles ou contractuelles entre l’AOM locale / la collectivité et ce co-porteur doivent être versées au dossier.
La mutualisation est-elle possible pour un service qui s’étendrait sur plusieurs EPCI AOM ou si un tel service inter-EPCI était délégué à un syndicat mixte SRU ?
Non. La mutualisation n'est pas possible pour un service inter EPCI AOM via un syndicat mixte SRU. En effet, dès lors que le projet sort du ressort territorial, cela relève de la compétence de l'AOM régionale qui n'est pas éligible à la mesure (sont éligibles seulement les AOM locales).
La mesure peut-elle financer des services existants ?
Non. Comme indiqué dans le cahier d'accompagnement, la mesure vise la création d’un service ou bouquets de service de mobilité dans l’EPCI concerné. Autrement dit, le soutien à un projet déjà existant n’est pas prioritaire mais il peut s’agir d’un service complémentaire au service déjà en place dans la perspective de la création d’un bouquet de services.
Des projet mutualisés à l’échelle de plusieurs territoires éligibles peuvent-ils être subventionnés ?
Oui, si les projets sont menés par la Région AOM locale dans les limites maximales du bassin de mobilité et uniquement sur les ressorts territoriaux de communautés de communes non AOM. En effet, les projets ne sont pas éligibles s’ils dépassent les ressorts territoriaux des EPCI : cela relève de la compétence AOM régionale. Par conséquent la mutualisation de services inter-EPCI AOM n’est pas possible.
L’aménagement de pistes cyclables est-il éligible à la mesure ?
Oui, les aménagements cyclables peuvent être subventionnés. Ils peuvent être financés par la mesure "aménagements cyclables" du fonds vert (nouvelle mesure 2025), sous réserve d'éligibilité (se référer au cahier d'accompagnement de la mesure). Pour les projets situés en territoire rural qui ne seraient pas éligibles à la mesure dédiée, ceux-ci peuvent candidater à la mesure "mobilités rurales".
Les aménagements cyclables et stationnements vélo devront respecter les recommandations du Cerema, présentées dans le guide « rendre sa voirie cyclable », sauf dérogations ponctuelles et dûment justifiées : https://www.cerema.fr/fr/actualites/rendre-sa-voirie-cyclable-cles-reussite-guide-pratique-du. Dans le cas d’un projet de voirie plus large dédié à plusieurs modes de transport, seuls les aménagements dédiés au vélo et à la marche sont éligibles. La chaussée dédiée aux automobiles et l’éclairage public ne sont pas éligibles, par exemple.
A noter que les travaux d’aménagement associés à un service sont prioritaires. L’achat de matériel roulant comme des vélos ou vélo à assistance électrique (VAE) est éligible.
L’élaboration d’un schéma cyclable est-elle éligible ?
Le Fonds vert a vocation à financer des stratégies de mobilités globales. Sont ainsi finançables l’élaboration d’un plan de mobilité simplifié par exemple.
Pour plus d’informations sur les dispositifs de financement ad hoc, vous pouvez consulter la plaquette « quelles aides pour développer de nouvelles mobilités du quotidien ? ».
La mise en œuvre d'une vélo-école (éducation à la mobilité vélo, conseil à la mobilité vélo) peut-elle être éligible dans le cadre des services de mobilités ? L'achat d'une flotte de vélo comme le paiement des intervenants peuvent-elle être financés ?
Le conseil à la mobilité fait partie des services éligibles à la mobilité. Néanmoins sur la mise en œuvre de vélo-école, le porteur de projet devrait se reporter aux dispositifs ad hoc le cas échéant. L’achat d’une flotte de vélo peut être éligible via le volet investissement dans le cadre des coûts d’investissement (plafonné à 150 000 euros HT).
L'achat d'un minibus électrique pour du transport à la demande rentre-t-il dans les investissements subventionnables ?
Oui. L’achat de navettes est éligible, notamment pour du transport à la demande (TAD). Le soutien à l’achat de véhicules est plafonné à 150 000 euros HT par porteur de projet.
Une expérimentation pour un service de navette est-elle éligible ?
Comme indiqué dans le cahier d'accompagnement, la mesure vise notamment à la création d’un service ou bouquets de service de mobilité (dont service de navette régulière y compris autonome). Toutefois, au travers de la mesure, il s’agit de soutenir des projets matures, c’est-à-dire que l’opérationnalité du projet doit permettre un engagement durant l'année en cours et d’une durée de réalisation du projet de 3 ans maximum. Le caractère expérimental du service – étudier ses effets dans un temps donné – n’assure pas la réalisation et la pérennité du projet.
Des projets de billettique sont-ils éligibles à la mesure ?
Oui. Un projet de billettique, dans le cas où il s’agit d’un système numérique d’aide aux déplacements, peut être éligible.
Qu’est-il entendu par « mutualisation des flottes » pour les communes ?
La mutualisation de flottes pour les communes est comprise comme la mise à disposition de la flotte d’une pou plusieurs collectivités pour les habitants ou certains usagers de son territoire.
Le Fonds vert peut-il prendre en charge d'un le financement d'un ETP de chef de projet mobilité pour des projets de mobilité ?
Oui. La mesure "Appui à l'ingénierie" du Fonds vert permet de financer des ETP de chefs de projet pour de l'appui en ingénierie dédiés à des projets de mobilité financés dans le cadre des mesures covoiturage et mobilités rurales.
Cahier d'accompagnement de la mesure
Financement
Quel est le taux de subvention pour un porteur de projet ?
Comme indiqué dans le cahier d'accompagnement, le taux de financement est défini par le préfet de département. Il peut atteindre 50% pour l'ensemble des porteurs éligibles à la mesure. Le reste du financement devant être apporté par le porteur de projet. Pour information, il est attendu un effet de levier de 1 pour 4 au niveau de l'ensemble du Fonds vert, ce qui correspond à un taux de subvention moyen national de 25%.
Le cumul du Fonds vert avec d’autres subventions de l’Etat (ou de ses opérateurs) est-il possible ?
Comme indiqué dans le cahier d'accompagnement, tout bénéficiaire de la subvention Fonds vert doit assurer une participation minimale de 20% au financement du projet, et notamment lorsque la collectivité (ou le groupement de collectivités) est maître d'ouvrage et bénéficiaire de la subvention.
Les dépenses d’un projet qui aurait fait l’objet d’un soutien via les AMI/AAP France Mobilités (Territoires d’expérimentation de nouvelles mobilités et Avenir Montagnes Mobilités) ne sont pas éligibles ainsi que les projets d’écomobilité solidaire ayant reçu un soutien dans le cadre du programme CEE (ex. TIMS).
Les porteurs de projet peuvent le cas échéant, mobiliser les capacités d’intervention de la Banque des territoires sous forme de financements d’ingénierie territoriale (pour accompagner le montage et la structuration des projets) ou d’offres de prêts sur fonds d’épargne (pour renforcer l’effet levier du fonds vert en faveur d’investissements à impacts).