Les solutions pour la mobilité et les véhicules autonomes
De quoi parle-t-on ?
Le véhicule autonome, parfois également appelé véhicule automatisé, correspond à un véhicule (voiture, navette, bus, etc.) auquel tout ou partie des tâches de conduite ont été déléguées. Dans le cas où la délégation de conduite est partielle, un conducteur peut, dans certaines situations, être amené à reprendre la main sur le véhicule.
On distingue dès lors plusieurs niveaux d'automatisation de la conduite. La SAE International a établi une classification en 6 niveaux :
- niveau 0 – pas d’automatisation,
- niveau 1 – assistance au conducteur : le système prend en charge le contrôle longitudinal ou le contrôle latéral,
- niveau 2 – automatisation partielle : le système prend en compte simultanément le contrôle longitudinal et latéral. Le conducteur doit surveiller en permanence le système,
- niveau 3 – automatisation conditionnelle : le système prend en compte simultanément le contrôle longitudinal et latéral. Le conducteur n’a pas à surveiller le système en permanence, mais doit pouvoir reprendre le contrôle à la demande du système,
- niveau 4 – automatisation élevée : le système prend en compte simultanément le contrôle longitudinal et latéral pour des cas d’usage donnés. Le conducteur n’a pas à surveiller le système en permanence pour ces cas d’usage,
- niveau 5 – automatisation complète : le système prend en compte simultanément le contrôle longitudinal et latéral. Aucun conducteur n’est requis.
Aujourd’hui, seuls quelques véhicules comme les navettes autonomes sont considérés comme étant de niveau 4. Le niveau 5, avec des véhicules autonomes circulant en tout lieu et toutes conditions sans besoin d’intervention humaine, n’est pas attendu avant plusieurs années. Par extension, on parle de mobilité autonome quand le déplacement est assuré par un véhicule autonome, généralement de niveau 3 ou supérieur.

1 Organisation internationale portant sur l’échange d’informations et d’idées sur l'ingénierie des véhicules. Anciennement appelée Society of Automotive Engineers (SAE).
La stratégie nationale de développement des véhicules autonomes
Dès 2018, l’État a mis en place un cadre stratégique constituant le socle de son action pour le développement des véhicules autonomes. Piloté par la Haute responsable pour la stratégie nationale de développement des véhicules autonomes, ce cadre s’articule autour de 5 enjeux : garantir la sécurité, tenir compte des attentes des citoyens et des territoires, favoriser l’acceptabilité de cette technologie, développer la compétitivité et l’emploi, et enfin, promouvoir la coopération européenne et internationale.
Pour en savoir plus : lien vers le site du ministère sur la stratégie nationale de développement des véhicules autonomes.

Valoriser les solutions et les projets de mobilité autonome
Vous souhaitez faire part de votre expérience ou valoriser une expérimentation de mobilité autonome que vous avez pilotée sur un territoire d’une collectivité ? Vous souhaitez fait part de solutions constructeurs ou fournisseurs ?
N’hésitez pas à la référencer via les formulaires adaptés (solutions ou projets) disponibles au lien ci-après : https://www.francemobilites.fr/campagne-referencement
L’ensemble des projets portés par les collectivités avec leur pétitionnaire sont référencés avec leurs principales caractéristiques au lien suivant : https://www.francemobilites.fr/projets
L’ensemble des solutions proposées par les constructeurs et les fournisseurs sont référencés avec leurs principales caractéristiques au lien suivant : https://www.francemobilites.fr/solutions
Préparer l’arrivée du véhicule autonome
- Poursuite de la mise au point du cadre réglementaire
Le cadre réglementaire de circulation des véhicules autonomes devrait évoluer rapidement : l’article 31 de la loi d’orientation sur les mobilités de décembre 2019 prévoit d’adapter la législation relative aux véhicules dont les tâches de conduite sont partiellement ou totalement déléguées à un système de conduite automatisé. Cette adaptation visera notamment le code de la route et se fera par « ordonnance, dans un délai de vingt-quatre mois à compter de la promulgation de la (…) loi ». Des décrets d’application sont attendus, en particulier pour la mise en place de services de transport public autonomes.
- Prospective sur les impacts sociétaux de la généralisation des mobilités automatisées
L’Atelier prospectif « La vie robomobile » (APVR) anime depuis 2016 une réflexion sur les transformations possibles de la société et des modes de vie dans les décennies à venir, à l’aune d’une diffusion à grande échelle, mondiale et dans tous les territoires, d’un éventail très large de solutions automatisées de transport, pour les personnes et pour les biens, sur terre, dans les airs et sur mer.
Le concept de « robomobilité » a été forgé parce que la problématique de l’arrivée des mobilités autonomes concerne non seulement des technologies mais surtout leurs usages et, in fine, les impacts sociétaux et les modes de vie qui en résulteront
L’APVR éclaire les débats publics sur les futurs possibles de la « robomobilité ». Il contribue à alimenter l’élaboration des politiques publiques de mobilité et d’aménagement des territoires.
L’Atelier porte un questionnement prospectif large et systémique, ce qui permet à une grande diversité d’acteurs, dans une démarche collective et participative, de se saisir des futurs envisagés, de les interroger et de faire émerger des imaginaires multiples et variés : acteurs des administrations et collectivités, chercheurs en sciences sociales (économistes, sociologues, historiens, géographes etc.), industriels du secteur des transports, urbanistes, acteurs sociaux et des territoires, régulateurs, décideurs publics, associations, etc.
Site de l’APVR : https://www.mobilite-intelligente.com/politiques-publiques/vie-robomobile