Gouvernance du MaaS
Enseignements et vision des acteurs publics
Présentation
Les entretiens réalisés dans le cadre de cette étude montrent que le sujet de la mobilité servicielle (ou MaaS pour Mobility-as-a-Service) est aujourd’hui largement pris en main par les grandes collectivités, autorités organisatrices de la mobilité (AOM). Acteurs incontournables de l’écosystème « mobilité » du territoire, elles souhaitent avoir une place centrale dans la gouvernance de ces projets MaaS, avec un rôle de facilitateur voire de maître d’ouvrage dans la mise en place de solutions MaaS qui soient en cohérence leurs politiques publiques.
Les Régions et les AOM locales n’ont pas forcément les mêmes objectifs ou attentes, et donc des rôles différents dans les schémas de gouvernance. Les Régions prennent davantage un rôle de coordinateur global et de facilitateur par la mise à disposition d’outils : systèmes billettiques et d’information multimodale, ou autres briques technologiques. Elles ont souvent une vision plus large du territoire, avec un souci de développer le numérique et de mutualiser ces outils.
Lorsqu’elles sont de taille moyenne ou petite, les AOM locales auront tendance à s’appuyer sur ces solutions régionales. Celles de taille plus importante ont des approches plus autonomes, avec souvent une plus grande diversité de partenaires à intégrer.
Les opérateurs privés de services (services de mobilité ou services numériques) assurent la mise à disposition des services de mobilité, selon leur expertise. Le rythme et la diversité des innovations proposées par ces opérateurs constituent d’ailleurs un défi pour les autorités publiques qui doivent les identifier, les comprendre, et évaluer leur intérêt pour leur territoire. D’éventuelles régulations ou intégrations dans une plateforme MaaS peuvent alors se mettre en place.